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Il est des migrations qui sont comme des évidences. Prendre un train, partir d’une ville, arriver dans une autre. Entre elles, une frontière traversée comme le feraient des touristes. À l’arrivée, parents et amis qui attendent et accueillent. L’exil alors est intérieur. Laisser une terre aimée, ses morts et ses vivants, certains rêves et tant de souvenirs. Une langue et une culture aussi. Aborder un tout autre monde, s’adapter, apprendre, travailler, ouvrir des possibles à force de volonté.
Le voyage ainsi peut se lire comme une mise en abyme, celle de cet exil à la fois choisi et subi. Il peut aussi être lu comme une métaphore de la vie, faite de cheminements, de questionnement, de changements, de migrations dans des mondes divers, de rencontres, de choix personnels et de confrontations à des réalités qui échappent à toute prise, en résonance pourtant avec l’actualité du monde.
Par leurs différences, deux adultes et deux jeunes adolescents incarnent des vécus contrastés dans un récit polyphonique où chacun joue sa partition, tout en essayant, tant bien que mal, de s’harmoniser aux autres.
Lectrices et lecteurs peuvent ainsi se reconnaître dans des moments, des étapes, des échanges, des traits qui, s’ils sont tributaires d’une époque et d’une culture, dépassent pourtant la singularité du vécu pour rendre compte d’une commune humanité dans la confrontation aux événements, tantôt tragiques, tantôt heureux, d’une vie.
Publié pour la première fois en 2018, Un hiver à Madrid raconte les tribulations de deux étudiantes françaises qui enquêtent sur « L’épopée éducative de la deuxième République espagnole », sujet de leur mémoire de maîtrise. Entre confrontation aux réalités d’un régime franquiste déclinant (1973) et découverte du programme particulièrement novateur d’une république assassinée (1936-39), ce roman enchaîne les rebondissements, tantôt dramatiques, tantôt facétieux.
Écrit après Un été en Espagne (2011) et avant Scènes andalouses (2020), ce deuxième roman de Colette Brun-Castelly confirme la veine hispanique de ses premiers ouvrages. Membre de L’Académie Drômoise, l’auteure met ainsi en scène les moments forts de l’Histoire d’Espagne pour un public de France. Plus récemment, elle a développé des thèmes plus intimes : Au printemps tu verras… (2019) et Viens, le monde est à nous (2024) dont la narration se déploie en Drôme Provençale où elle réside, en participant activement à la vie citoyenne et associative.
Habituellement considérée comme un style littéraire peu accessible, la poésie constitue, dans ce recueil, un geste vital du quotidien : souffle et respiration, suspension, accueil, partage d’un essentiel.
Lire et écrire de la poésie est alors une attention sensible au monde, une présence dense qui accompagne, au jour le jour, le battement de la vie.
Le texte devient ce par quoi un vécu singulier en rencontre un autre dans ce qu’ils ont ensemble de plus universel. D’ écho en écho, de résonance en résonance, il fait exister le meilleur de notre commune humanité.
« Chaque geste est une œuvre sculptée sur le temps »
Ce qu'en dit la presse...